La création d’une maison pour jeunes en difficulté… Dans ce cas précis, le nom « Home Sweet Môme », a tout particulièrement inspiré la conception.
D’abord parce que les jeunes destinés à occuper le bâtiment à concevoir ont entre 14 et 18 ans (voire 20) et sont encore des enfants, en recherche d’identité et d’autonomie, qui ont besoin d’être guidés, encadrés, rassurés mais aussi d’être stimulés, de se divertir et de se dépenser.
Ensuite parce qu’un peu de douceur, de quiétude, de rires et d’affection pourront contribuer à rétablir le dialogue, le respect et la confiance et créer ainsi un climat positif et favorable pour les aider à surmonter leurs difficultés, avancer, se dépasser.
Enfin parce que la maison, le « chez soi », le « cocon familial », avec un cadre et un rythme de vie structurés dans lequel chacun peut trouver sa place, sont autant de repères dont un enfant a besoin pour se (re)construire et s’épanouir.
Situation existante
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Situation projetée
Un retour à l’essentiel…
Le projet a donc été conçu comme une maison telle que les enfants la dessinent spontanément, avec 4 murs en briques, un toit en pente, une porte et des fenêtres rectangulaires, et telle que les adultes l’imaginent aujourd’hui, avec des pièces de vie ouvertes et conviviales en lien direct avec le jardin, avec des chambres et des pièces d’eau favorisant l’intimité. La création d’un cadre de vie « à taille humaine » est recherché, qui invite à y entrer, incite à la sédentarité, où chacun se sent « chez soi » et contribue aux tâches quotidiennes, sans connotation « sociale » ou « médicale ».
Le réfectoire a d’ailleurs été conçu telle une salle à manger, en connexion directe avec une cuisine ouverte et spacieuse, pour le plaisir de manger et de préparer à manger. Le salon de détente se décline en deux espaces offrant des ambiances différentiées : l’un « cocoon », plus intraverti, où l’on peut lire, se poser, regarder la TV et l’autre « connecté », au cœur de l’activité, qui assure le lien entre étages et volumes principaux peut accueillir jeux et conversations animés. La salle informatique peut tour à tour se présenter comme une extension de cet espace de détente ou comme un espace privatisé et/ou d’accès limité.
Dans le même esprit, les fonctions non communément liées sont exclues de la « maison » afin de coller au mieux au rythme quotidien de « monsieur et madame tout le monde ». Ainsi les fonctions administratives, hébergées dans le bâtiment existant et exercées exclusivement en journée, dans les heures de « bureau », sont adjacentes mais non communicantes. Il en va de même de la salle de sports, « activité extra-scolaire », qui trouverait idéalement sa place dans l’un des garages, à proximité et en lien direct avec les infrastructures sportives extérieures, existantes et futures.
Chacune de ces trois entités bénéficie d’un accès direct extérieur tout en étant reliée aux autres via un espace extérieur, couvert par un auvent. Cet élément rapporté assure la liaison fonctionnelle mais aussi architecturale entre les trois entités, joue le rôle de protection solaire et offre aux résidents un véritable lieu d’échanges et de transition intérieur/extérieur dont ils peuvent jouir par tous temps. Les annexes et appendices construits au fil des années ont été supprimés de manière à restaurer cohérence et lisibilité sans nuire à la fonctionnalité.
Info
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Catégorie : Transformation, Education, Résidentiel
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Maître d’ouvrage : ASBL La Bastide Blanche
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Adresse : Rue de Gilly 251, Couillet
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Montant des travaux : 700 000 €
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Surface brute : 585 m²
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Statut : Concours non remporté (2016)
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Publications : –